Ce verre qui t’apparaissait à demi plein – ce qui - somme toute - était acceptable – brusquement ton regard noirci - ne le perçoit que comme presque vide – comme presque épuisé – et le non-goût des choses t'emplit d’amertume môle - tu a beau te téléporter – à droite – à gauche – vers les cieux où naviguent d’énigmatiques mondes d’apesanteur – tout t’apparaît sans saveur – vide de sens – nauséeux de monotonie inlassable – pervertie par l’immédiateté des envies – et - des esprits semblent te tendre des pièges – attendant - que tu t'y englues - ne sachant pas que pour toi - déjà passé par le feu – cette mesquinerie ne peut t’apparaître que comme presque insignifiante - reste ce goût amère et métallique que tu n’arrive plus à quitter – tu sais que ce n’est pas autre chose que vieille parano d’ancienne combattante de la vie - la vie….. Serait-ce elle qui ne veut s’en aller- s’en aller - la vie...
Second life – finalement – n’est qu’une des multiples portes déjà ouvertes - que l’on peut pousser tout au long de son existence – ses indigènes ne sont pas différents de ceux que vous croiseriez dans le « vrai » monde – bien que certains – un brin schizophréniques – vous apparaissent à multiples facettes –– à multiples visages – et – que de toute façon – les gens ici ne font que mimer, ce qu’il n’osent dans leur réalité – tristesse d’une impuissance fuyant dans un rêve d’artifices – la multitude se réduit à des individuelles solitudes - solitudes hoquetant de fantasmes éventés. - Reste la tendresse face à la fragilité têtue - reste la tendresse têtue...